< PreviousL’ART AU GIRATOIRE L’ART ET LA MATIÈRE : APPEL À PROJETS POUR NOS RONDS-POINTS. Rendre hommage aux anciens ou à une tradition, la transmettre aux jeunes, fédérer les habitants autour d’une identité commune, attirer l’attention des touristes, promouvoir des activités emblé- matiques, parfois poumons économiques, témoigner d’une fête ou d’un événement local … La présence d’une œuvre d’art sur un rond-point ajoute toute une symbolique à la mission première de fluidification du trafic Cette connotation identitaire destinée à raconter, refléter, sur- prendre et au final rassembler ; cette volonté de soutenir la créa- tion artistique contemporaine et d’encourager la population beau- rinoise à s’y intéresser, animent aujourd’hui la Ville de Beauraing, qui souhaite orner le long-point de Berry et le rond-point de « l’école des sœurs », joignant la rue de Rochefort et la Rue de l’Aubépine. Ce projet résulte d’un partenariat avec la Province de Namur. L’appel aux artistes est lancé. Ils ont jusqu’au 26 février 2021 pour partager leur vision pour ces deux nœuds stratégiques. Déroulement de la sélection artistique La procédure de sélection des projets se déroulera en deux temps, sous l’analyse attentive d’un comité de sélection composé de repré- sentants de l’Administration communale, d’un représentant de la Province, d’un représentant des Arts de Wallonie, d’acteurs issus d’associations locales et de citoyens. Dans un premier temps, l’appel à projet sélectionnera un minimum de quatre artistes pour participer au concours à proprement parler. Les candidatures pourront présenter un projet qui rassemble plusieurs propositions artistiques distinctes pour les différents lieux concernés ou bien s’attacher à un seul des lieux uniquement. Dans un second temps, le concours permettra aux 4 artistes sélec- tionnés d’affiner leur(s) proposition(s) et de les défendre lors d’un jury final. A l’issue de cette seconde phase, le jury sélectionnera le ou les projets lauréat(s). Un projet artistique aux qualités multiples Ce projet, loin d’être éphémère, devra intégrer des aspects de durabilité et veiller à conserver la visibilité nécessaire à la sécurité des usagers de la voie publique. Outre ces aspects techniques, les qualités d’intégration des œuvres dans leur environnement respectif, leurs qualités esthétiques et leur valeur intrinsèque (créativité, ori- ginalité, respect du programme artistiques) seront également pris en compte. Enfin, le potentiel d’identification de la population locale beaurinoise aux intégrations proposées aura toute son importance. Alors … à vous les artistes ! Toutes les infos sur www . beauraing . be Le saviez-vous Le premier giratoire au monde, Colombus Circle, a été aménagé à New York en 1905, par William Eno. En raison de la croissance du trafic, la ville avait besoin de réguler le flux de véhicules à l’inter- section de Broadway, Central Park West, Central Park South et la 8e avenue. Paris a ensuite suivi en 1906. Depuis, des dizaines de milliers de ronds-points ont été construits, avec parfois plus ou moins de réussite. Entre les tops et les flops, juste pour le plaisir, nous partageons quelques perles avec vous : Deux ronds-points inutiles pour le prix d’un en Espagne Le magicrondabout à Swindon en Angleterre Des tops des flops sont même dressés un peu partout, comme chez nous en Wallonie, avec en tête le cornet de frites de Leuze-en-Hainaut 10BEAURAING DOSSIER SPECIAL – LES CONFINÉS CRÉATIFS Le confinement fait mal, et pour certains, il fait même très mal. Financièrement, humainement, moralement. Des commerces et indépendants contraints de fermer boutique, des artistes sans salle, des associations freinées dans leurs élans de solidarité car privées de porte-à-porte et de rassemblement, des citoyens isolés. Les mesures sanitaires touchent des secteurs complets et bien au-delà, elles touchent nos vies entières et nous poussent à nous réinventer. Certains l’ont bien compris et n’ont pas hésité à se mobiliser. Pour maintenir le lien, la création vive ou tout simplement tenter de garder la tête hors de l’eau. Soirées live sur Facebook, gastronomie partagée, messages d’amour livrés à domicile, collecteur d’espoir, recettes en direct … A Beauraing, le confinement n’arrête pas le talent. Nous avons voulu mettre à l’honneur ces Beaurinois(es) ou personnes actives sur notre territoire afin de montrer à quel point la générosité et la solidarité ne sont pas des vains mots chez nous. Bien sûr nous ne sommes pas exhaustifs et d’autres auraient sans doute pu se retrouver dans ce dossier. Qu’ils ne nous en veuillent pas, nous nous sommes limités aux initiatives dont nous avons eu connaissance. Notre seule volonté est d’inspirer, pas de blesser. Alors en route, et partons découvrir ces confinés qui ont fait de la créativité une nouvelle compétence, voire une nouvelle forme de résilience. 1112 LES CONFINÉS CRÉATIFS Route de Rochefort, 150 - 082/71.36.97 info@delhaize5570.be Ouverture : Lundi au samedi : 8h00 - 19h00 Dimanche & jours fériés : 8h30 - 12h30 Rue de Bouillon 34 5570 Beauraing 082 61 23 53 louise.navet@pearleopticiens.be Lundi de 13h à 18h • Du mardi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 18h Samedi de 9h30 à 18h Ets ROLIN WILLY sprl Rue de Bouillon, 278 5574 PONDRÔME Tél : (082)71.13.36 Fax : (082)71.37.44 www.willyrolin.be Electro-Ménager – Audio- Vidéo Rue de Rochefort 72 • 5570 BEAURAING • T. 082/71.42.14 • F. 082/71.20.91 Fournitures de bureau / Mobilier de bureau Consommables Informatiques Fournitures scolaires / Copy Service Beaux-Arts / Hobby Loisirs Articles Cadeaux alainbrack@gmail.com • www.papeterie-buromat.be Scolaire • Bureau • Beaux-Arts & Loisirs Virginie FIEVET 0479 88 44 45 Noémie GASIA 0476 06 70 22 Inrmières indépendantes Soins à domicile Agréées toutes mutuelles NOUVEAU : référente en soins de plaies Rue de Wellin 213 5570 Honnay Entité de Beauraing et ses alentours Une femme sait ce qu’une autre femme désire ! 22, rue de Bouillon - 5570 Beauraing Tél. 082 71 28 89 - www.annina.be Matériel pour Espaces verts rue de Bouillon, 259 - 5574 PONDRÔME Tél. 082/71 27 46 - horti.wieme@live.be www.hortiwieme.be Sandra Perpête 0473/848 175 Rue de Bouillon,30 5570 Beauraing Assortiment de tissus Ouvert mardi, jeudi et vendredi de 13h30 à 18h - le samedi de 9h30 à 12h30 et les 2 ème et 4ème mercredi de 13h30 à 18h. Ateliers de couture pour adultes ou enfants sur rendez-vous Les mardi, mercredi, jeudi et samedi. N’oubliez pas votre machine bien réglée !IN THE MOOD OF MODE : DES BIJOUX DANS UN DECOR D’ANGES VIRTUEL L’une vend des vêtements, l’autre des bijoux. Leurs commerces fermés, elles ont rivalisé d’énergie et d’ingéniosité pour rebondir et repousser la crise. Leur pari : s’associer le temps d’une soirée live sur Facebook pour mettre en valeur leurs produits respectifs et booster les ventes. Histoire d’un duo gagnant avec Fanny MAENE et Marine DELDEBES. Contrairement à Fanny, devenue commerçante à la bijouterie Remy un peu par hasard et beaucoup par amour, Marine est presque née derrière un comptoir. Gérante du magasin Décor D’Ange, elle aidait déjà ses parents propriétaires du même magasin et du salon de thé d’à côté, lorsqu’elle n’avait que 12 ans. Avant même le premier confinement, les clients se raréfiaient. L’ambiance était à la crainte et à la prudence. Dès le début, Fanny et Marine ont bien compris qu’elles devaient réagir. Marine s’est lancée en ligne pendant la première vague. « Un indépendant m’a aidée et en deux jours mon site était créé. J’ai également beaucoup misé sur Facebook avec des publications régulières. Je changeais souvent mes vitrines en mettant en avant la possibilité de commander en ligne et de retirer son colis en magasin. » Quant à Fanny, elle a réalisé plusieurs directs lors de la première vague et a profité de la seconde pour propulser son webshop en autodidacte, mi-novembre. Un projet de longue haleine qui lui a demandé des jours et même plusieurs nuits de travail, sans répit. Présenter des bijoux en ligne exige des photos sous chaque angle et des prises de vue soignées. « Nous n’en sommes qu’au début mais nous constatons un bel engouement. En préférant notre commerce local en ligne aux grandes plateformes, les clients plébiscitent nos atouts que sont la garantie et le service après-vente. » Et puis Marine a eu l’idée d’une soirée live Facebook, pour présenter sa collection de manière plus dynamique et conviviale. Lors du premier direct, 200 personnes ont suivi le défilé de ses mannequins d’un soir. Les commentaires étaient encourageants et les commandes au rendez-vous. Fanny était également derrière son ordinateur et nous explique. « Sans le savoir nous avons réalisé que nous avions prévu notre prochain rendez-vous Facebook au même moment et c’est en plein direct que nous avons spontanément décidé d’organiser notre live conjointement. Le jeudi suivant, nous nous retrouvions pour que j’associe mes parures aux tenues de Marine. » Et Fanny a réussi à s’adapter, pour un résultat bluffant ! Le vendredi soir, elles étaient nombreuses au rendez-vous pour suivre le pro- gramme concocté par les deux indépendantes. Au gré des déhanchés et des gestes de mains parées, la bonne humeur et la convivialité réussissaient à traverser les ordinateurs. Fanny et Marine géraient simultanément le déroulé, les commentaires et les commandes. Un exercice compliqué, transformé en véritable succès. En toute simplicité, les deux jeunes femmes ont égayé la soirée de beaucoup d’autres, comme des femmes qui passent une chouette soirée en compagnie d’autres femmes. Avec un peu de recul, Fanny et Marine reconnaissent avoir toutes deux gagné en visibilité. Fanny a pu rompre avec le carcan d’une bijouterie hors de prix en dévoilant aux internautes des parures tout à fait accessibles. Marine a reçu de nombreux commentaires positifs qui lui font dire aujourd’hui qu’elle continuera les live même dans la vie « normale ». Au-delà de leurs attentes comblées, elles sont encore plus heureuses d’avoir permis aux dames de prendre un moment pour elles, de rire ensemble et finalement de nouer des liens même sans se voir, offrant ainsi une échappée entre femmes, une pause décontractée au milieu de la morosité. LES CONFINÉS CRÉATIFS 131314 Rue de Givet, 122 / 5570 Beauraing 082/71.28.66 etsadam@proximus.be lundi - vendredi 8 à 12h et 13 à 18h - samedi 9 à 12h Matériel électrique Electricité Générale Location de matériel La Bonne Loc - TouT le matériel de jardinage et du bâtiment - minipelles, nacelles et toutes remorques Rue de Dinant, 328 - 5570 Beauraing 0476/28.14.26 Votre pub ici ? info@uni-media.be – 04 224 74 84 Est désormais multimédia ! 10 0 % Unimédia est le leader wallon en matière de guides de proximité financés par la publicité : ▪ guides et bulletins d'informations communales; ▪ annuaires commerciaux (Guides Vlan); ▪ brochures d'accueil des patients d'hôpitaux. Confiez votre image à un partenaire sérieux et fiable. Gsm: (+32) 477 36 84 44 Pédicure médicale à domicile TV A: 053 555 084 Beauraing et environs Eloy Cathy Agréée toutes mutuelles Soins infirmiers à domicile 7j/7 0475 68 71 91 5570 Feschaux Rue de Bouillon, 27 5570 Beauraing Pondrôme Rue des Monts, 1 - 5574 Pondrôme Tél. 082 71 44 66 - Fax 082 74 44 66 Proxy Pondrôme Gilson Jennifer et son équipe Alain Debroux Immobilier vente & location | Syndic de copropriété Gestion locative & état des lieux www.adexim.be | 0497/718.220 IPI 506.446 UN JUKE BOX MOBILE POUR LIVRER L’AMOUR ET L’AMITIE On en a parlé même au JT ! Le camion du centre culturel, rebaptisé « Love Machine », est devenu le semeur d’amour le plus célèbre de toute la région. Quelle belle idée de déambuler dans tous les villages de Beauraing pour livrer les messages d’amour, de santé et les douces pensées que les Beaurinois souhaitaient s’échanger ! Rencontre avec Thomas Lambotte, le président du Centre culturel. « Nous sentions venir le confinement. Sur base de l’expérience vécue du premier, nous voulions cette fois-ci trouver un moyen de continuer à faire vivre la culture et à créer du lien entre les gens. Nous avons donc eu cette idée, d’utiliser notre camion et d’aller à la rencontre de la population, et répondre à ce besoin de partage. L’idée était donc de servir de transmetteur. Notre rôle est déjà celui-là, au travers de nos activités, que ce soit nos spectacles, nos ateliers ou nos projet participatifs. Ici, nous ne pouvions plus accueillir de public, ni rassembler des gens, mais nous voulions continuer à mettre en place un espace d’échange, original et créatif, pour égayer notre quotidien à tous. » Pourquoi selon vous le secteur culturel a aussi son rôle à jouer, même si les salles sont fermées ? Dans une société confinée, où les seuls sujets de conversation ne sont pas des plus réjouissants, notre mission, notre devoir même, est d’apporter un peu de joie et de créativité à la population. En créant du lien, en mettant en avant des artistes ou des œuvres, en per- mettant de s’évader du quotidien pendant quelques instants. C’est à ça que sert la Culture, à nous donner un regard différent sur le monde. Ça peut se faire dans une salle de spectacle, bien sûr, mais pas seulement, elle peut être partout et tout le temps. A nous, en tant que Centre Culturel, de trouver les manières de la transmettre. Quel a été l’engouement ? Vous attendiez-vous à ça ? On était convaincus que l’idée était bonne, mais on ne s’attendait pas à un tel retour. Non seulement, le projet a interpellé tout le monde, via les réseaux sociaux, la presse, le bouche à oreille, etc. Beaucoup de gens nous en parlaient, à Beauraing et ailleurs. Nous avons donc eu énormément de demandes, nous sortions tous les jours pendant trois semaines, pour des messages aussi nombreux que variés. De manière unanime, l’accueil réservé à la love machine était surprenant. Les personnes étaient la plupart du temps très émues, nous en avons vus des larmes et des rires. Que retires-tu de cette expérience ? Le principal enseignement, c’est que je me suis rendu compte qu’avec peu, on peut faire beaucoup. Ce projet, né d’une idée toute simple, a eu un retentissement incroyable, parce qu’il touchait, qu’il apportait de la joie, du positif, et qu’il répondait à une demande en cette période compliquée. Nous voyons donc qu’il est important d’être attentif à ce qui se passe dans le monde, autour de nous, et de continuer à proposer des projets en phase avec la réalité. Pendant le confinement, et après évidemment. Une anecdote particulière ? Il y en a quelques-unes, mais je retiendrai ce passage chez les Fortuné, un couple de Sevry qui joue de la musique, chaque soir, pour remercier tous ceux qui s’investissent dans ce contexte. Nous y sommes allés, le soir de leur centième, à la demande de nombreuses personnes qui voulaient les remercier pour leur geste. C’était donc assez fort, nous allions remercier des gens qui en remerciaient d’autres. Une bonne dose de pensées positives et de bienveillance. Et pour la suite, nous sommes en janvier 2021, dans ce contexte difficile comment comptez-vous préparer la saison 2021–2022 ? « Oh, il est encore trop tôt pour y réfléchir. Nous espérons avant tout pouvoir reprendre le programme que nous avons concocté jusqu’en juin. Il y a de nombreux films, spectacles, concerts que nous avons très envie de faire découvrir. Nous attendons avec impatience que la situation se régularise, pour retrouver notre public, partager à nouveau, avant d’imaginer de nouveaux projets. Et d’ici là, nous continuerons à rester positifs et créatifs. » LES CONFINÉS CRÉATIFS 1516 « Votre avenir est à construire » Rejoignez-nous ! • Construction clé sur porte • Développement de projets personnels • Rénovation • Transformation • Rue Lieutenant Tholomé 6 - 5570 Baronville • 0499 54 68 02 • info@promo-bat.be • www.promo-bat.be Entreprise générale de construction N’hésitez pas à nous contacter pour rejoindre l’équipe ! Made in local Situé à 4 km de Beauraing, le Clairval est un cadre de vie familial et chaleureux, entouré de nombreux espaces verts. Notre maison peut accueillir 95 personnes dont 10 pour des courts-séjours. Notre volonté est de pouvoir mettre à votre disposition un encadrement de qualité correspondant à vos besoins, c’est pourquoi nous vous proposons 17 appartements Résidence-Services. 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Son énergie débordante et sa curiosité d’expérimenter de nouveaux produits, il a décidé de les partager en direct sur Facebook plusieurs soirs par semaine, à travers des live culinaires. Depuis peu, il s’est en outre associé à un grand magasin (AD Delhaize Beauraing) auprès duquel il s’approvisionne et qui, en guise de soutien, accueille en retour dans ses rayons certains plats concoctés par le chef. Simplicité, rapidité, qualité … entre 500 et 1000 personnes suivent ou revivent ses combinaisons gustatives inédites soir après soir. Jusqu’en Amérique ! Les recettes, tout droit sorties de sa créativité culinaire en inspirent plus d’un et ils sont des dizaines à répéter les gestes du chef dans leur propre cuisine. Nous avons voulu en savoir plus. Comment t’est venue l’idée de proposer des live cuisine ? L’idée est née lors du premier confinement. Etant donné que je ne pouvais pas exercer mon métier de cuisinier, je me suis dit : « Si les gens ne peuvent pas venir chez moi, alors, à moi d’aller chez eux (en virtuel) ». Ainsi je garde un contact via les réseaux sociaux et surtout leur donner l’envie de cuisiner. Après avoir déjà filmé une centaine de recettes, Samy ne compte pas en rester là. Il regorge d’idées pour au moins dix confinements. Les recettes sont choisies pour leur simplicité et leur temps de préparation limité. Je fais en sorte de proposer des recettes à la portée de tous, pour que ça devienne un plaisir de cuisiner et pas une contrainte. Et les retours sont plus que satisfaisants ! Ainsi, une personne qui me suit depuis le début, en Floride, m’a remercié car elle a pu reprendre de bonnes habitudes culinaires. D’autres s’amusent à m’envoyer des photos des recettes réalisées, certain(e)s me demandent conseils et astuces pour mettre du peps dans leur plat. Où trouves-tu toute cette énergie, n’est-ce pas trop contraignant de s’imposer ça tous les soirs ? Énergie ? Vous me dites énergie ? Il faut quand-même bien manger (rires). J’ai la chance de pouvoir compter sur ma petite femme qui me soutient dans tout ce que je fais. Sans elle, ce serait juste impossible à réaliser. Les live c’est NOUS ! Et nous ne les trouvons pas contraignant du tout, bien au contraire. C’est devenu un rituel que nous aimons partager avec ceux qui nous suivent. En quoi penses-tu que ton action est importante dans le contexte de crise que nous vivons ? Je ne dirais peut-être pas que c’est important, mais je sais que ça a changé le quotidien de certaines personnes lors du 1er confine- ment ainsi que du deuxième. En plus de la cuisine, nous passons des moments de rigolades, d’échanges et d’humour via ces live. Si un jour ça doit s’arrêter, ça me manquera, mais, je continuerai à partager des recettes préenregistrées régulièrement. Enjoué, simple et créatif, Samy a réussi à développer une cuisine en parfaite osmose avec sa personna- lité. Avec finalement des moments culinaires transformés en véritables parenthèses de distraction et convi- vialité. L’art culinaire ne résiderait-il pas tout simplement dans la capa- cité de son chef à l’exercer en toute modestie ? Une belle démonstra- tion à vivre presque chaque soir sur Facebook/samy.binet. 17LA GASTRONOMIE POUR DIRE MERCI. Borg Da Silva, chef au restaurant l’ABCD situé rue de Bouillon à Beauraing, a souhaité remercier le personnel soignant à sa manière. Il a livré 45 risotto aux truffes avec un œuf parfait au Centre Hospitalier de Dinant pour le personnel des services de radiologie, médecine nucléaire et soins intensifs. Cette initiative lui est venue en discutant avec sa voisine, cheffe de service dans ce même hôpital. J’ai pas mal d’amies et amis infirmiers qui ont vraiment trinqué ! Et puis dans notre entourage, nous avons tous des proches qui ont été touchés par la maladie. Je voulais agir. Une action qui a d’emblée dépassé ses espérances. Lorsque je suis arrivé à l’hôpital, c’était la surprise générale. Personne n’était pré- venu de l’action. Les retours que j’ai eus étaient tellement positifs ! Beaucoup m’ont dit que ce repas leur avait vraiment réchauffé le cœur. Cette parenthèse savoureuse au beau milieu de l’effervescence a permis à Borg de réaliser l’importance de chaque petit geste dans ce contexte très difficile. Le retour a été incroyable ! Moi, j’ai cuisiné une matinée pour apporter ces 45 plats et faire plaisir à plusieurs dizaines de personnes. Quel retour humain pour finalement un investissement peu conséquent. Je pensais recommencer à plus grande échelle mais on me l’a déconseillé, peur que ce soit perçu comme une action marketing. Ça ne m’empêche pas de me lancer dans d’autres projets, comme les ateliers cuisine organisés au profit des 88 élèves de l’école de Mesnil-St-Blaise (ndlr : là où il réside), avec lesquels j’ai déjà concocté un potage et un dessert. Des initiatives nouvelles au sein du quotidien du restaurateur. Un quotidien lui aussi revisité. Aujourd’hui, avec les menus à empor- ter, je ne fais plus du tout le même métier ! Les menus changent chaque semaine, ce qui est plus compliqué. Il faut aussi savoir se réinventer. Ce qui m’a aidé, c’est notre Menu 2.0 avec une quinzaine de préparations différentes, une sorte d’apéritif dînatoire à savourer chez soi. Ce concept novateur nous a permis de nous démarquer et sortir la tête hors de l’eau. Chaque semaine, Borg Da Silva et son épouse Charlotte Pypops s’affairent à préparer les 150 menus qui leur seront commandés, pour des clients venus de Namur ou même de Marche-en-Famenne. C’est un travail de dingue ! Il m’arrive de ne pas dormir. A Noël, nous avons reçu 500 commandes. Je ne me plains pas, mais Je suis épuisé. Comme tout le monde, Borg appréhende une nouvelle vague après les fêtes. Mais ça ne l’empêche pas d’envisager l’avenir et poursuivre ses projets. Peu importe demain, il faut continuer à avancer. Nous venons d’obtenir le permis d’urbanisme pour construire notre futur restaurant à Mesnil St-Blaise, au croisement avec la rue d’Hulsoniaux. Un projet d’envergure à l’architecture ultra contemporaine. Un projet qui reflète à merveille la personnalité ambitieuse et déterminée de Borg Da Silva, le restaurateur qui ne s’arrête jamais. LES CONFINÉS CRÉATIFS 18 RÊVER EN GRAND !1919 Quand certains voient l’espoir diminuer à mesure que s’éteint la clarté du jour en plein hiver, d’autres y voient une opportunité. Celle de profiter de cette obscurité plus longue pour nous rappeler qu’en attendant le retour de jours plus lumineux, il reste toujours permis de rêver. Rêver plus longtemps. Rêver en plus grand. C’est la conviction de la Beaurinoise Hélène Charue, qui, avec l’aide de sa fille Gabrielle, a fabriqué un attrape-rêves géant pour inviter la population beaurinoise à partager ses rêves pour demain. Un projet qui a nécessité au duo mère-fille des heures de patience et dextérité, mais qui les aura certainement rapprochées autour d’une même envie de partage et de générosité collective. Ma petite dernière aisait énormément de cauchemars. Elle avait un petit attrape-rêve mais qui apparemment « ne fonctionnait pas » (selon elle) puisqu’elle continuait à faire des mauvais-rêves. Nous avons donc décidé d’en faire un plus grand. Et en imaginant toujours plus grand, on a fini par imaginer un attrape-rêve suffisamment grand pour absorber tous les cauchemars des habitants de Beauraing. Le principe d’un attrape-rêves est simple : des fils sont tissés sous forme de toile d’araignée pour capturer et éliminer les mauvais rêves, avec une ouverture au milieu pour laisser passer les bonnes visions. Des plumes suspendues à des fils de coton colorés ornent la toile en vue d’accueillir les espoirs, ici en l’occurrence, les espoirs beaurinois. Car dans le contexte actuel, tout le monde ne vit pas les mêmes réalités et ces différences, Hélène en est bien consciente. Je me considère comme extrêmement chanceuse. J’ai été rela- tivement épargnée par la crise : mon mari et moi avons conservé notre emploi, j’ai même continué à aller au bureau puisque je travaille dans un secteur essentiel, l’aide alimentaire. Malgré cela, la seconde vague a été très difficile moralement : ne plus voir mes sœurs, ne plus serrer mes parents dans mes bras, ne plus passer du temps avec mes amis, … le tout accentué par le changement de saison, l’inquiétude permanente. Je n’imagine donc même pas ce que cela a pu avoir comme effet sur bon nombre de personnes moins bien loties. Le souci des autres, l’envie d’agir, l’humilité, … des traits de caractère qui définissent à merveille Hélène et que peuvent apprécier depuis quelques temps tous les Beaurinois qui s’arrêtent un instant sur la placette de la rue de Bouillon, là où l’attrape-rêves a pris place. L’idée de départ était juste de pouvoir redonner un peu le sourire aux gens. Autant le premier confinement était supportable, autant le deuxième est beaucoup plus dur ; Il fait gris, froid, la crise s’éter- nise et on désespère de ne pas voir le bout du tunnel. J’ai donc imaginé l’attrape-rêve comme un petit rayon de soleil dans cette ambiance morose. Pour moi un attrape-rêves, c’est une échappée vers l’enfance, l’insouciance, le rêve, … Mais c’est aussi la puissance de l’imaginaire. Un attrape-rêves permet de se concentrer sur le positif pour nous aider à avancer. Je voulais qu’il soit une parenthèse pour le passant, un espoir d’imaginer l’après, mais aussi un lien qui puisse tous nous relier. Au cœur des fils soigneusement entremêlés par Hélène et sa fille Gabrielle, l’attention des passants a déjà été capturée, la parole de beaucoup libérée et la conscience des liens qui nous lient réaffirmée. Au-delà de nos différences, suspendue aux plumes et exprimée à l’aide de mots variés, c’est finalement une réalité immuable qui se retrouve révélée : nous rêverons toujours tous ! J’espère que les gens garderont espoir, qu’ils prendront conscience qu’ils ne sont pas seuls, qu’on est tous liés. RÊVER EN GRAND ! BEAURAING : LES CONFINÉS CRÉATIFSNext >